Déconfinée depuis un mois, mais toujours en télétravail, j’éprouvais plus que jamais le besoin de prendre l’air. Partir, ni très loin, ni très longtemps, mais partir. Pour me changer les idées et déconnecter un peu. Initialement, nous partions pour quelques jours à Lorient, et puis l’idée est arrivée, pourquoi ne pas passer le week-end à Groix ? C’est parti !
Qu’est-ce qu’on voit à Groix ? Tout.
Bon d’accord, je détaille un peu plus !
Je commence par le commencement, puisque que c’est à Port Tudy qu’arrive le bateau.
C’est un joli petit port, j’ai pris énormément de plaisir à y déambuler. J’ai eu la chance d’avoir un temps calme, un rayon de soleil et un ciel aux allures apocalyptiques.
C’est aussi l’endroit idéal pour prendre un verre le soir ou en attendant le bateau avant le départ.
En jetant un œil curieux au-dessus de la digue.
Je suis arrivée le vendredi, dans l’après-midi et mon ami est arrivé plus tard, par le dernier bateau de la journée. En arrivant par le dernier bateau, je craignais un peu qu’il soit trop tard pour louer des vélos ou prendre notre emplacement de camping. Du coup, j’ai eu ce premier après-midi pour moi.
J’en ai profité pour faire un tour jusqu’au phare de la pointe des chats, traverser Locmaria à vélo, me balader sur le port et prendre des photos sans embêter personne. J’ai eu une chance incroyable d’avoir une petite heure de soleil accompagnée d’un ciel gris pourtant sacrément menaçant.
Le lendemain, l’objectif était de découvrir l’ouest de l’île.
Pour cela, l’idée était de laisser les vélos pour profiter du sentier côtier, où il n’est possible de se promener qu’à pied. Plusieurs circuits pédestres et cyclistes sont proposés sur le site internet , on peut les retrouver sur des panneaux sur l’île. J’ai tout simplement choisi la boucle pédestre nommée Pen Men (en marron sur la carte), au départ de Kerlobraz. Par contre, nous l’avons customisée un peu en restant sur le sentier du littoral au niveau du phare, et raccourcit en empruntant la portion du circuit en noir sur la carte, au niveau de Porh Melin.
Même sous une météo très mitigée, la pointe ouest est le bout de l’île qui m’a le plus plu pour son côté sauvage.
Après avoir traversé Kerlad, nous arrivons rapidement en bordure de champs, puis dans la lande. Les bruyères étaient en fleur, je suis littéralement en amour devant ce genre de paysage de lande fleurit.
Arrivé au surplomb de l’eau, je reste un moment à prendre des photos, de la falaise, du phare, des goélands… En plus du ciel gris, ça soufflait pas mal. Du pur temps breton !
Une fois repartis, on contourne le phare. J’adore les falaise déchiquetées et la végétation de ce côté de l’île. C’est plutôt ras, de la lande, des roches, des étendues de queue-de-lièvre et autres fleurs.
Nous avons dépassé la réserve naturelle dédiée à la protection des oiseaux nicheurs. Forts de quelques explications sur les oiseaux du lieu, nous nous sommes mis à les chercher, tenter de les identifier, en essayant de tous les voir. Il ne nous en a manqué qu’un. Tout cela en traversant des étendues de fougères plus haute que moi et en profitant de sublimes points de vue.
Sur la partie nord le la randonnée, la côte m’a un peu moins plu, probablement dû à la vue sur le continent en arrière-plan.
Par contre, de ce côté il y a de magnifiques criques qui invitent à la baignade ! Tellement que j’ai failli sortir le maillot de bain, avant de constater que nous étions partis sans serviette. Bref, baignade avortée… Je me suis contentée d’admirer cet eau turquoise alors même que le ciel était couvert.
Après cette belle balade, nous nous sommes offert une pause sucrée bien méritée pour reposer nos pieds. Il n’y a pas grand chose sur la partie ouest de l’île pour manger un morceau, nous sommes donc allés à la baraque à crêpes à Kerlad.
Une crêpe caramel au beurre salé plus tard, nous reprenons nos vélos, pour découvrir la côte sud.
Nous nous sommes donc directement rendus au trou de l’enfer. L’endroit est joli, même si on ne voit pas grand chose (en tout cas à marée basse). Nous avons fait un tour rapide sur la pointe. Si j’ai l’occasion d’y repasser, je pense faire un tour sur le sentier côtier de ce côté car cela avait l’air très joli.
Cette étape a été la dernière de la journée, nos pieds n’en pouvant plus (et nos derrières non plus car peu habitués à passer autant de temps sur un vélo !). Et en passant par Locmaria, je n’ai pas pu m’empêcher de reprendre le phare de la pointe des chats, je le trouve tellement adorable !
C’est déjà le deuxième et dernier matin sur l’île, le temps n’est pas si mal, la tente a même réussi à sécher entre deux nuages. Nous partons à pied sur le chemin côtier vers la plage des sables rouges. Pas très rouge quand nous y sommes passés. Apparemment il faut une grande marée ou une mer agitée pour brasser et déposer le grenat qui donne cette couleur rouge à la plage.
Cela reste une jolie plage, et même avec le temps couvert, la couleur de l’eau était incroyable. En fait, chaque petite crique, chaque détour m’a plu. Je suis pas difficile !
Nous continuons jusqu’à surplomber la plage des grands sables. En plus d’être une belle plage, elle a la particularité d’être convexe.
Nous n’y sommes pas descendu, la météo n’invitant pas particulièrement à y mettre les pieds et l’envie de manger qui commençait déjà à se faire sentir nous a fait rebrousser chemin.
Nous sommes ensuite de nouveau passés à Locmaria, où nous avons fait un arrêt, Mr Tortue ayant une chute glycémique. Nous avons donc fait une pause sur le port du village. Si il avait été l’heure du repas, nous y serions bien restés manger tellement la vue sur la baie et le port était chouette.
Au bout du port de Locmaria (à gauche en étant face à la mer), nous avons laissé les vélos pour parcourir la côte à pied et découvrir la réserve naturelle géologique.
J’avoue avoir tout oublié ou presque de mes cours de géologie du lycée, l’endroit était joli mais sur le moment une petite explication n’aurait pas été de trop pour pleinement apprécier les caractéristiques du lieu et satisfaire ma curiosité !
Cela ne nous a pas empêché d’apprécier la balade et d’observer de curieux petits détails et habitants des lieux.
L’idée était d’aller jusqu’au phare de la pointe des chats et revenir. Malheureusement, la pluie a décidé de tomber pour de bon, nous poussant à faire demi-tour avant. Ce fût notre dernière promenade sur Groix, avant de récupérer nos affaires au camping et de retourner à Port Tudy pour le retour.
Pour finir, après notre seule averse, nous nous sommes retrouvés à attendre le bateau du retour sous un magnifique soleil…
Y aller
En bateau depuis Lorient, avec la compagnie Océane. La traversée dure environ 45 minutes. Les tarifs varient selon la période entre 14 et 17,50€ le trajet simple, donc entre 28 et 35€ l’aller-retour.
La gare maritime se trouve à côté du port de plaisance, à environ 30 minutes à pied de la gare SNCF.
Y dormir
Il y a toute sorte d’hébergements possibles : hôtels, gîtes, chambres d’hôtes, camping, locations de maisons, bungalow et j’en oublie sûrement. Nous avons opté pour le camping.
Il y a deux camping sur l’île, le camping municipal, qui n’était pas encore ouvert, et le camping des sables rouges, où nous sommes donc allés.
Petit conseil, l’été et les week-ends de pont, réservez à l’avance !
Se déplacer
Plusieurs options possibles : la marche à pied, le vélo (passé sur le bateau ou loué sur place), le bus ou la location d’une voiture électrique. L’île n’est pas très grande donc tout ou presque peut être fait à pied.
Vu la situation de notre camping et le matériel à transporter, nous avons opté pour un vélo afin de se déplacer plus rapidement, sans pour autant bouder la marche à pied que j’affectionne énormément !
Des circuits pédestres ou à vélo sont proposés et bien indiqués sur l’île, permettant de découvrir chaque côté de l’île. À vélo, on emprunte aussi bien la route que des chemins mais tout n’est pas accessible, notamment le chemin côtier qui est exclusivement piéton.
Location de vélo
Coconut’s
Je suis allée au premier loueur que l’on trouve sur l’île, devant le port. Le contrat est fait assez rapidement, on nous trouve un vélo et c’est parti.
Nous avons choisi des vélos classiques, j’en ai eu pour 48€ pour les deux pour la durée de notre séjour. Il y a également une caution de 150€ par vélo, qui est rendue au retour du vélo. Mais ils proposent également des vélos électriques, des tandems (attention c’est plus dur qu’un vélo classique) et des voitures électriques.
Il y a aussi Au vélo vert, un peu plus haut en allant vers le bourg, et apparemment des voitures sont proposées à la location à l’Intermaché.
Manger
Petit prix
L’écurie-baraque à crêpes, Kerlad
Je n’y ai pas vraiment mangé, mais pris un goûter. Arrivé au bout de notre randonnée, c’était la pause parfaite pour une petite douceur au caramel au beurre salé pour moi et choco-caramel pour Mr Tortue. Il n’y a pas grand chose pour se restaurer de ce côté de l’île, mais pas déçue de leur crêpes !
Galettes entre 4 et 10€, ouvert de 12 à 18h.
Budget moyen +
La Malicette, Locmaria
Une belle adresse pour se régaler avec des produits de saison, entourée d’un beau jardin. Bon, en vrai nous n’étions pas dans le jardin mais sous la tonnelle avec vue sur le jardin, très agréable. Chaque plat a été un régal.
Le Bistrot Bao, Bourg
La cuisine est fine, avec une pointe d’originalité dans les saveurs que j’ai adoré. La carte est limitée car maison et centrée autour des produits de la mer. La salle est en bois, décorée de cadres et dessins modernes. Par contre la salle n’est pas très grande donc un poil bruyante, ce qui est fort dommage. Pas grande, donc surtout, pensez à réserver si vous comptez y aller. L’adresse vaut le détour !
Il y a plein d’autres endroits où se restaurer.
Le cinquante, pour les gros budgets, apparemment meilleur restaurant de l’île selon un ami groisillon.
Mais il y a également plein de possibilités pour tous les budgets pour manger ou prendre à emporter entre Port Tudy et le Bourg, à Locmaria, ainsi qu’un Intermarché si votre hébergement est pourvu d’une cuisine.
En espérant avoir réussi à vous transmettre un petit peu de cette escapade qui a été une vraie bouffée d’air frais après ces longues semaines de confinement du printemps.
Vous connaissez l’île de Groix ? Quelle autre île bretonne me recommanderiez-vous ?