C’est mon premier matin en Afrique. Je suis arrivée au Botswana la veille après un passage éclair aux chutes Victoria que j’ai eu la chance de voir d’hélicoptère. Une première journée marquée par un lever de soleil incroyable, mon premier safari et un retour épique au camping.
Une journée de safari
Ce matin là, comme pratiquement tous les matins pendant le reste de ce voyage, réveil avant le lever du jour pour en profiter un maximum. J’étais encore au camping quand le soleil a passé l’horizon, et ce fût un spectacle incroyable : une boule rouge qui s’élève doucement, puis vire à l’orange et finalement au jaune soleil de la journée. Stratégiquement positionnée dans l’alignement d’un bel arbre, j’en ai pris plein les yeux !
Après ce lever de soleil magistral, avoir observé un petit groupe de lycaons et terminé le petit déjeuner, direction le parc national de Chobe.
Le parc est immense mais la partie la plus touristique et dans laquelle il est le plus facile d’observer des animaux se situe le long du fleuve Kwando. L’eau est une ressource aussi rare que précieuse dans cette zone du monde. Pour les humains comme pour les animaux, la présence d’eau rend un lieu ou une zone stratégique.
La veille, sur la route puis au camping j’ai vu mes premiers animaux (éléphants et phacochères). En fait, je ne m’attendais pas à voir une telle quantité et diversité d’animaux sur une zone finalement pas si étendue.
La grande richesse du parc est qu’il est le lieu de vie de très nombreuses espèces et que la frontière entre le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie n’est pas clôturée. Cela permet aux animaux de se déplacer librement dans la zone, notamment les éléphants qui peuvent parcourir jusqu’à 20km en une journée.
Pour parcourir le parc, il y a plusieurs routes : une qui longe le bord de la rivière, par laquelle nous avons commencé ; et une autre qui longe aussi la rivière mais plus en hauteur. Nous l’avons parcourue dans un deuxième temps. Je vous conseille de vous procurer un plan ou d’utilisez une app pour vous diriger, de mémoire, il n’y a pas grand chose d’indiqué aux embranchements.
Les premiers animaux observés ce matin là dans le parc, ont été des impalas. Ce sont donc les premières antilopes vues pendant ce voyage. Chose que j’ignorais, il existe des dizaines d’espèces d’antilopes qui vivent dans différentes régions d’Afrique, et de toutes tailles !
Durant cette matinée, j’ai vu les espèces suivantes : des impalas, un hippotrague noir, des éléphants, des babouins, des singes vervet, des pintades, des hippopotames, des mangoustes, un aigles pêcheur, des vautours, un lion et son harem, des girafes, des phacochères, ainsi que d’autres oiseaux dont je ne me souviens pas des noms.
Il est possible d’y voir des zèbres mais nous n’avons pas eu cette chance.
La matinée est passée à une vitesse folle à chercher les animaux, prendre le temps de les observer, les photographier, etc.
La pause du repas de midi a été rapide, marquée néanmoins par le vol de notre gros pot de yaourt par un petit singe vervet ! Il a suffit de quelques secondes d’inattention, et voilà notre dessert en haut d’un arbre.
Dans l’après-midi, nous retournons vers Kasane pour passer les dernières heures du jour sur le fleuve. Depuis un bateau, le point de vue est totalement différent, on se retrouve au niveau, voir en dessous des animaux. En plus, cela nous a permis d’observer certains que nous n’avions pas vu depuis la terre, et d’autres de plus près. Une expérience que j’ai adorée.
Pendant l’excursion en bateau, nous avons vu un cob à croissant, des buffles, des babouins, beaucoup d’oiseaux (hérons, marabouts, cormoran entre autre), un crocodile et des éléphants.
Les moments forts ont été la traversée d’un éléphant de la rivière,…
…puis le sublime coucher de soleil sur le fleuve.
Un safari demande beaucoup d’observation et d’attention. Les connaissances et l’expérience d’Olivier, notre guide, nous a permit d’apprendre énormément sur les animaux, leurs habitudes et leur comportement. C’était passionnant.
Pour finir, quelques anecdotes qui ont marqué la journée
1. On a cru voir un léopard dans un arbre. Après vérification aux jumelles, ce n’était qu’un morceau d’écorce plus claire que le reste de l’arbre.
2. En rentrant au camp, il faisait déjà nuit, on emprunte une piste de sable. Un passage un peu plus difficile, et nous voilà ensablés ! Malgré les 4 roues motrices, impossible d’avancer, ni de reculer. On descend donc, et il faut désensabler !
Manuel de désensablage :
– dégager les roues, mais pas à main nu, il peut y avoir n’importe quoi dans le sable (une pelle, un bout de bois, ou même une bouteille en plastique coupée en deux peut faire l’affaire),
– glisser des bâtons de bois sous les roues pour gagner en portabilité,
– dégonfler un peu les pneus pour augmenter la surface de contact avec le sol,
– pousser,
– utiliser les 4 roues motrices, si le véhicule en est équipé.
On a fini par se dégager en marche arrière, et prendre un autre chemin, plus troué mais bien tassé.
Le soir j’ai vu un chacal, de loin, et toujours des éléphants au point d’eau.
Pratique
Nuit de camping au Senyati Safari Camp.
Notre emplacement était probablement le plus éloigné de l’accueil mais étant en bordure du camping, nous avions une vue parfaitement dégagée sur une plaine. Cela nous a permis de voir les lycaons passer, puis le lendemain de voir un éléphant, de près puisqu’il s’est approché jusqu’à une quinzaine de mètres de nous.
À proximité du restaurant, un point d’eau artificiel, éclairé la nuit, a été installé. Et chose que je n’ai revu nul part ailleurs, un bunker avait été installé. Un poste d’observation accessible via un souterrain, dont l’ouverture se situait juste au-dessus du point d’eau. Il y a notamment tous les jours en fin de journée et début de nuit des groupes d’éléphants qui viennent y boire, se baigner, etc. D’autres animaux y passent à l’occasion mais il faut du temps, de la patience et de l’attention.
Les photos ont été prises avec mon téléphone donc désolée pour la qualité.
Entrée du parc Chobe : 120 Pulla (~$12US) par personne, indispensable que la visite soit par les voies terrestres ou fluviales. Même si il n’y a pas de poste de garde à chaque entré du parc, il faut détenir un permis sous peine d’amende.
Il est strictement interdit de sortir de son véhicule dans le parc, excepté sur la zone dédiée à l’aire de pique-nique. Il est également interdit de rouler en-dehors des routes tracées autorisée pour ne pas dégrader la végétation.
Excursion en bateau sur le fleuve : 400 Pulla (~$40US) par personne, pour 2-3h, avec un lodge de Kasane situé en bordure du fleuve (je n’ai pas retrouvé le nom).
Un safari, ça vous tenterait ?
Quel animal aimeriez-vous le plus voir dans son habitat naturel ?