Le canot-camping est une activité pratiquée par de nombreux canadiens. L’envie de faire une nuit au bord d’un lac perdu au milieu de nulle part ne m’ai pas venue tout de suite. C’est en regardant comment se rendre aux chutes Webber, que je voulais absolument faire, que l’idée à fini par devenir une évidence.
Le canoë-camping
L’après-midi étant déjà bien avancée quand nous avons commencé notre petite aventure. En effet, mon idée était de partir en canot-camping sur le lac Wapizagonke, en direction de la cascade Waber. Puis de se rendre aux chutes le lendemain matin, assez tôt, plutôt que de faire l’aller-retour la même journée.
Notre canot récupéré chez le loueur, nous donnons nos premiers coups de pagaye. Mr Tortue et moi avions tous deux déjà fait du kayak, jamais de canot. Je dois vous avouer qu’il nous a fallu un petit moment pour nous synchroniser et trouver notre rythme.
Le lac Wapizagonke est tout en longueur et comporte, dans la direction des chutes, une zone de portage. C’est à dire une zone non navigable où il faut sortir l’embarcation de l’eau et la porter sur une certaine distance. Nous avons donc dû débarquer pour transporter bagages et canoë sur une centaine de mètres. Nous constatons rapidement qu’un canot c’est encombrant et plutôt compliqué à déplacer dans la végétation. Un moment de galère dont je me souviens maintenant avec le sourire !
Une fois le passage difficile dépasser nous avons pagayé de nouveau pour arriver jusqu’à notre emplacement de camping. Nous y sommes arrivés tout juste avant le coucher de soleil, pas franchement l’idéal comme timing.
Nous avons rapidement monté la tente, en regardant le ciel se colorer avec envie. Sitôt le dernier piquet planté, nous sommes remonté sur notre canoë pour observer les dernières lumières du jour sur le lac.
Une fois le soleil couché, la nuit et le froid sont tombés rapidement. Une fois notre repas avalé à la frontale, nous nous sommes très vite ramassés dans nos duvets. Il était tout juste 20h mais pour le lendemain matin, le réveil était mis aux aurores pour assister au lever du soleil.
Petite mise en contexte de ce réveil ultra matinal. Il faut imaginer, le réveil sonne, il fait encore nuit et vraiment froid. Mais pas le temps de traîner, il faut sortir du duvet et braver ce froid. À peine levés, nous sommes montés dans notre canot. Quelques coups de rames pour s’éloigner un petit peu de la rive et nous voilà totalement seuls sur notre embarcation au milieu de ce lac à attendre le soleil.
Doucement, la lumière arrive doucement et de la brume s’élève de la surface du lac.
Les minutes s’étirent.
Puis lentement, le jour se lève, nous offrant un spectacle de couleurs qui me donne encore des frissons…
Une fois les jolies couleurs effacées, il ne reste que les nappes de brouillard qui voguaient sur le lac et la végétation environnante. Magique aussi !
Après ce lever de soleil incroyable, nous sommes retourner à la tente prendre notre petit déjeuner, démonter notre campement pour attaquer notre journée vers les chutes Waber dont je vous parle plus en détail dans l’article dédié à mes randonnées dans le parc de la Mauricie.
Tarifs
Prix d’entrée dans le parc : 7,90$/adulte. La grille complète des tarifs du parc national de la Mauricie est disponible sur le site des parcs nationaux du Canada, pour avoir des tarifs à jour.
Prix d’une nuit en camping en arrière pays, sans foyer, pour 2 personnes : 15,70$ (en 2018). Ajouté à cela j’avais 11$ de frais de réservation, parce que je l’avais réservé par internet depuis la France, ainsi que des taxes. Au total, j’en avais eu pour 26,85$.
Honnêtement, à la période où j’étais, la réservation était superflue. Par contre, en juillet/août ou des jours fériés canadiens, je vous recommande de le faire.
Mon emplacement était le WA15A. Il y avait 3 emplacements de camping sur le site WA15.
Prix de la location du canot pour la nuit était de 55$ (en 2018). Là aussi, il y a des frais de réservation si vous vous y prenez à l’avance. Je vous recommande de vérifier les tarifs directement sur le site du loueur. D’ailleurs, la carte du parc sur le site du loueur est vraiment bien et très claire pour préparer une sortie en canot-camping dans le parc et visualiser les emplacements de camping.
Évidement, cette expérience de camping aussi solitaire à été possible car nous y étions fin septembre, en semaine. Je suppose que l’été ces emplacements de camping en arrière-pays sont bien plus prisés.
Je pense que vous l’aurez compris en lisant mon récit, j’ai adoré l’expérience. Si vous n’avez rien contre le camping, je vous recommande de ne pas passer à côté ! Il faut tout de même bien s’organiser parce que sur un emplacement d’arrière pays, il n’y a pas la voiture à proximité en cas d’imprévu et il vaut mieux connaître son matériel avant le départ.
C’est une aventure qui vous tente ?