Après avoir survolé le parc national de La Mauricie en hydravion, je suis allée le visiter ! Ce fût une visite express mais magiquement intense, je ne sais pas trop si cela se dit mais ça résume parfaitement ces 24h.
Pourquoi express, parce que mon arrivée dans le parc a été décalée par le retard de mon vol en hydravion, ajouté à cela la fermeture pour travaux de toute la zone Est du parc et pour finir la météo devenue pluvieuse sur la fin qui m’a fait reprendre la route un peu plus tôt que prévu.
Je suis arrivée dans le parc en début d’après-midi, c’est le début de la découverte.
Les premières randonnées
N’ayant pas énormément de temps devant moi, j’ai choisi des randonnées plutôt courtes et pas trop éloignées de la route principale.
Première promenade nous nous sommes arrêtés à l’Esker où nous avons fait une mini boucle pour visiter une tourbière. Le tour ne faisait que 300 mètres, hyper facile. Le sentier passe sur des planches, le long d’un lac.
Pourquoi j’ai choisi un parcours aussi petit : pour ses panneaux explicatifs ! Ils m’ont permis d’apprendre énormément sur l’écosystème d’une tourbière, c’était passionnant.
Deuxième arrêt, nous sommes allés voir le belvédère de l’île aux pins . Après 250 mètres de descente à travers la forêt, le point de vue se dévoile il vaut franchement le détour.
L’après-midi étant déjà bien avancée, il était temps d’attaquer l’aventure canot-camping que j’avais imaginée.
Chutes Waber
La cascade se visite sur une journée (ou un peu moins). Il faut environ 1h30 de canot pour arriver au départ du chemin, puis 1h de marche (qui monte) pour arriver à la cascade. Pour le retour, vous pouvez emprunter le même chemin qu’à l’aller ou bien faire une boucle en passant près du lac Anticagamac, c’est plus long et c’est ce que j’ai fait.
La particularité est que nous avons passé la nuit en camping, sur la rive du lac Wapizagonke, sur le chemin de la cascade. D’où le départ tardif dans la journée. Je vous raconte cette nuit au milieu de nul part dans mon article sur le canot-camping.
Sinon, je vous conseille de commencer tôt, l’idéal étant d’être à l’ouverture du loueur de canots.
Une fois le canoë récupéré, nos affaires embarquées, nous faisons nos premiers coups de pagaies. Je dois vous avouer qu’il nous a fallu un petit moment pour trouver notre rythme et nous synchroniser avec Mr Tortue.
Sur le parcours en canot vers les chutes Waber, il y a une zone de portage. Il s’agit d’une zone où l’on est obligé de débarquer et porter le canot. Ce sont souvent des chemins permettant de passer d’un lac à un autre, ou bien un passage où la navigation n’est pas possible. Ici il s’agit d’une zone où des barrages de castor empêchent le passage, ou le rende dangereux. Le passage hors de l’eau fait 100 mètres.
Nous n’avons pas été très efficace puisqu’il nous a fallu une heure pour rejoindre ce point.
Une fois le passage difficile dépasser, nous avons pagayé de nouveau pour arriver jusqu’à l’emplacement de camping où nous avons passé la nuit. Le lendemain matin, nous repartons vers les chutes. De notre campement, il nous reste une petite demi heure de canot avant d’attaquer la randonnée.
Arrivés au point de départ, des installations permettent de ranger les embarcations. Le chemin est bien indiqué, il y a trois kilomètres pour se rendre aux chutes, et un bon dénivelé. La randonnée n’est pas très compliqué mais avec nos sacs de camping pas très optimisés, nous étions un petit peu alourdis : ce fut pour nous une randonnée un peu sportive.
Sur le chemin, on découvre un point de vue sur le lac que l’on vient de traverser. On a vraiment ce sentiment d’être seuls au monde.
La montée prend fin lorsque l’on arrive au lac Waber. Ce matin-là, rien ne venait troubler la surface, nous offrant un très joli miroir. Les chutes sont un peu plus loin en contrebas.
L’effort vaut le coup les chutes sont vraiment sublimes. Nous y sommes seuls, l’endroit invite à la sérénité entre les arbres et le glouglou de l’eau. Je crois que nous y sommes resté pas loin d’une heure.
Enfin, presque seuls… Ce petit curieux était fort intéressé par nos sacs !
Pour le retour, c’est vite vu, nous choisissons de ne pas refaire le même chemin qu’à l’aller. Nous faisons donc la boucle qui passe par le lac Anticagamac. C’est plus long, mais cela permet de voir autre chose.
À mi-chemin un belvédère est indiquer à 500 mètres. Je ne l’avais pas vu quand j’ai préparé la randonnée, cela nous a intrigué. Malgré nos sacs qui commencent à nous peser, on décide de faire le détour. Un détour qui valait carrément le coup : le point de vue est époustouflant. C’est simple, j’en suis restée sans voix ! Le belvédère en bois est accroché à la falaise, c’est vertigineux mais la vue est imprenable sur toute la vallée du lac Anticagamac.
Après le point de vue, le chemin descend pas mal jusqu’à arriver au niveau de la rive du lac Anticagamac. Nous continuons notre chemin pour retourner à notre canot sur le lac Wapizagonke.
De retour au canot, c’est aussi le retour à la civilisation. Nous croisons les premières personnes de la journée et surtout, j’ai dénombré pas moins d’une vingtaine d’autres embarcations sur la zone de départ de la randonnée ! En repartant, nous avons croisé encore une bonne dizaine de canots et kayaks qui arrivaient.
C’est le moment où nous avons réalisé le privilège que nous avons eu de profiter entièrement seuls de ce matin-là sur le lac, de la randonnée et des chutes.
Nous avons fait le retour en canoë en 1h30, juste avant l’arrivée de la pluie.
En quittant le parc de la Mauricie, nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant de bord de route, Le Toit Rouge. Nous y avons mangé de quoi nous réchauffer une soupe puis une inévitable poutine ! C’était simple, mais bon et fait maison. Niveau prix, il me semble que c’était plutôt bon marché.
Pratique
L’entrée dans le parc se fait par Saint-Mathieu à l’Est et à Saint-Jean-des-Piles côté Ouest.
Prix de l’entrée du parc : 7,90$/adulte. Les tarifs appliqués dans le parc sont répertoriés sur le site des parcs nationaux du Canada.
Prix de la location d’un canot pour la nuit : 55$ (en 2018). Vous pouvez retrouver les différents tarifs de locations d’embarcations sur le site du loueur
Si vous avez la possibilité comme moi de passer une nuit sur le lac, je ne peux que vous le recommander. Dans tous les cas, les chutes Waber valent vraiment le coup d’y consacrer une journée. Si le reste du parc est aussi beau que ce que j’en ai vu alors (ce dont je ne doute pas) alors il mérite d’y passer du temps.
C’est un parc qui vous plairait ?
Si vous connaissez déjà, vous auriez des recommandations pour le jour où j’y retournerai ?